Elle est gonflée la Cuscute…

Les plantes, c’est bien connu, sont autotrophes. C’est-à-dire qu’elles sont capables de générer leur propre matière organique. Grâce à la photosynthèse, elles utilisent l’énergie lumineuse pour produire de la matière organique. Elles sont donc généreuses avec nous et tous les animaux car elles sont à la base de la chaine alimentaire.

Le principe est toujours le même. Elles puisent l’eau et les minéraux dans le sol grâce à leurs racines. L’eau remonte par la tige vers les feuilles où se situe l’usine à matière organique. Les feuilles captent le gaz carbonique de l’air, qui associé à l’eau est transformé en matière organique. Elle est alors distribuée et stockée par le réseau de sève élaborée.

Donc les plantes ont toutes des racines, une tige et des feuilles. Toutes? Non ! Car un genre très spécifique peuplé d’irréductibles espèces résiste encore et toujours à ce principe.

Je vous présente le genre Cuscuta constitué d’environ 170 espèces. Elles n’ont pas de racine en terre, elles n’ont pas de feuille et elles ne font pas de photosynthèse! Mais comment font-elles pour vivre. Eh bien, elles incrustent ce qui leur sert de racine dans la tige d’une plante hôte et pompent la sève brute et la sève élaborée. C’est un cas de parasitage complet! Gonflé non?

Sur la photo prise dans la vallée du Biros en Ariège, on distingue clairement la cuscute consciencieusement enroulée autour de son hôte malchanceux.

Si cette chronique vous a plu n’hésitez pas à partager et si cela n’est pas déjà fait, abonnez-vous à la newsletter; bien d’autres chroniques sont à suivre.

Author

2 comments

  1. Une question que je me pose. La cuscute tue t-elle son hôte progressivement ou a-t-elle l’intelligence de modérer son “prélèvement” pour que cela dure longtemps ?
    Merci pour ce nouvel article très intéressant.
    Philippe

    1. Salut,
      La Cuscute photographiée ne semblait pas mettre à genoux la plante hôte. Bonne question, je sais exactement où la photo a été prise et je ne suis pas contre pour y retourner pour voir ce qui c’est passé. Bonne idée pour une prochaine chronique…

Répondre à PHILIPPE LEMEU Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *